Vices rédhibitoires: la situation actuelle sur les ventes virtuelles de bétail laitier de SWISSKUH

On en parle parfois. Souvent sans avoir de chiffres en main. Le problème du vice rédhibitoire est un problème qui ne devrait plus avoir cours aujourd'hui, tant les garanties sont faciles à donner et à obtenir. Le taux de "retours" chez SWISSKUH est très faible, de l'ordre du 1,5 %.

07 Mar 2019 12:11 - CET

A près d'une année d'existence sur le net, la plateforme de vente du bétail laitier tire des conclusions très positives d'un argument qui prête vite à polémique si on ne coupe pas la langue rapidement aux... mauvaises langues !!

Swisskuh.ch a organisé la vente aux enchères de plus de 300 lots à ce jour. Voyons ce que nous dit le gérant de la plateforme au sujet de ces "retours" pour honorer la "garantie des 9 jours":

"Nous avons été très surpris de constater qu'aucun retour n'avait été annoncé lors du passage des premiers 100 lots. Cette tendance qui porte à croire que les achats sur SWISSKUH sont particulièrement sûrs s'est renforcée jusqu'à aujourd'hui. Je n'ai moi-même connaissance que de 2 cas...ce qui nous donne un pourcentage de retours de moins de 2%. Le 100% de ces cas se sont résolus par un "gentleman agreement", c'est-à-dire de la façon la plus sympathique qui soit.

Faut-il le répéter, SWISSKUH a pour principe premier le fairplay entre utilisateurs de la plateforme. Un cas portant à un retour pour vice rédhibitoire, peut toujours échapper au vendeur, sans que celui-ci doive être taxé de "malhonnête". En effet, qui, aujourd'hui, pourrait avoir intérêt à "refiler" une vache avec du mauvais lait, ou atteinte de mortellaro, d'autant que le prix de la viande de ces dernières années ne justifie pas de prendre un tel risque pour deux ou trois cent francs de plus.

Aujourd'hui, avec les contôles laitiers réguliers, il est beaucoup plus facile de maîtriser le risque de "mauvais lait" lors d'un achat/vente. Mais, je tiens à le préciser, un contrôle du test de shalm à pied de camion, lors du départ depuis l'écurie du vendeur pourrait éviter des frais de retour dans ces rares cas où de mauvaises surprises arriveraient dans les heures qui suivent".

Comment se fait-il qu'une vache puisse donner positif au test de shalm, quant un résultat de contrôle laitier datant de moins de 72 heures tend à prouver le contraire ? Eh...bien ce n'est pas si impossible que ça: il suffit par exemple qu'un trayon malade donne beaucoup moins de lait- sinon presque plus- chose qui peut passer inaperçue pendant 1 ou 2 traites si l'attention du trayeur n'est pas au top (surtout en fin de lactation), le lait infecté sera alors fortement dilué dans la quantité bien supérieure de lait sain, ce qui donnera un taux de cellule acceptable en théorie. Mais dans la pratique, la vache arrivée dans sa nouvelle écurie, fera forcément l'objet d'un examen attentif, et un simple test de shalm viendra invalider le dernier contrôle laitier. Trop tard. Voilà les frais désagréables, puisqu'en théorie, ceux du transport sont imputables au vendeur, à moins d'un accord à l'amiable plus avantageux pour le vendeur responsable.

L'un des autres cas "redoutables", parce que le problème est assez répandu, c'est le problème de la maladie de "mortellaro". En fait, il faudrait aussi qu'une vache vendue soit contrôlée aux quatre pieds avant d'être chargée. Cette maladie étant contagieuse, il est compréhensible qu'un acheteur puisse faire valoir sa détection dans les 9 jours pour exiger un "retour à l'expéditeur". A ce sujet, un article très intéressant est paru sur l'AGRI HEBDO du 20 mars 2015 et vous pouvez le trouver sur ce lien: https://www.agrihebdo.ch/boiteries

Plus de nouvelles