Ne dit-on pas qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ? En tous cas on ne pourra pas reprocher au gérant de SWISSKUH de ne pas avoir redressé la barre du navire alors que l'iceberg ne semblait plus très loin... La plate-forme numéro 1 de la vente aux enchères de bétail online a supprimé purement et simplement toutes les restrictions liées à la participation aux mises, et qui voulaient que seuls les titulaires d'un compte PayPal puissent inscrire du bétail ou en acquérir. La réponse positive des utilisateurs de SWISSKUH a été massive depuis la libéralisation de la participation aux mises !
"Des utilisateurs des premières heures de la plate-forme m'appelaient de plus en plus souvent pour me dire combien ils désespéraient de ne plus pouvoir inscrire des vaches ou miser sur la plate-forme comme ils avaient l'habitude de le faire jusqu'à l'été dernier (juillet 2021)", explique Jamil Boukarabila Jaquemet, avec un air de regrets qu'on ne lui connaissait pas jusqu'ici.
"Je me suis laissé convaincre par des professionnels de l'informatique pour réaliser d'importants travaux sur la plateforme dès la fin du printemps 2021. Certaines améliorations ont été vraiment valables, comme par exemple le passage sur un serveur dédié et managé très puissant, ce qui permet à la plate-forme de garantir à ses utilisateurs de ne plus souffrir de "black out" en période d'affluence extraordinaire, comme cela était le cas lors de TOP SALES par exemple, lorsque plusieurs dizaines d'intéressés misent ensemble dans la même minute. Par ailleurs, la qualité de l'image et de la mise en page ont été améliorées".
Par contre, en ce qui concerne PayPal, de très nombreux habitués du site de ventes aux enchères de bétail online n'ont pas caché leur embarras, voire leur refus d'ouvrir un compte avec cet organisme bancaire qui travaille surtout avec des cartes de crédit comme VISA ou MASTERCARD. A tel point que Jamil Boukarabila Jaquemet a dû se résoudre à assouplir largement les conditions de participation pour les paysans suisses :
"Comme par le passé, les transactions entre les utilisateurs et la plateforme seront basées sur la confiance, et bien sûr sur des contrôles ponctuels, mais plus question d'obliger les gens à posséder des cartes de crédit ou à s'affilier à un organisme par ailleurs moins en vogue chez nous en Suisse qu'ailleurs en Europe ou dans le monde. En fait, la seule chose qui me permettra de surveiller l'accès de la plate-forme et la protéger d'éventuels hackers ou organisations du genre "écolo-végan", par exemple, c'est le fait que les nouvelles inscriptions, depuis la mi-avril 2022 seront validées manuellement et il faudra que j'aie un contact personnalisé avec les nouveaux adhérents (un appel par WhatsApp peut suffire dans le cas où les coordonnées de ces personnes seront facilement contrôlables)."
Comme pour toute plateforme de e-commerce, il est primordial de pouvoir encaisser "en temps réel" toutes les transactions, sous peine de voir les frais augmenter inexorablement. Les frais modiques qui sont perçus pour les transactions réalisées sur la plate-forme des éleveurs et des producteurs laitiers ou engraisseurs de races à viande (20, 40, ou 60 francs selon les classes de prix du bétail) devraient donc être encaissés au moment de l'inscription du bétail (des lots publiés online) en ce qui concerne les vendeurs, et au moment de l'adjudication, en ce qui concerne l'acheteur.
"Si chacun joue le jeu, il n'y a pas de raisons que le système ne fonctionne pas. Et ce ne sont pas certains "petits malins" qui vont réussir à discréditer toute une profession qui s'honore par une droiture exemplaire !"