Un petit catalogue avec tout de même quelques lots de bonne qualité. Des prix élevés sont atteints: une fourchette de 3500 à 4200 pour les bonnes et jusqu'à 5400 pour une belle "bio" SF. Le public n'est pas aussi nombreux qu'à l'habitude. Le ring est installé à l'extérieur pour respecter les normes encore en vigueur après l'épidémie et le confinement.
Une ambiance un peu tendue, moins de monde qu'à l'acoutumée, et un catalogue qui ne dépassait pas les 80 lots, y compris une dizaine de bêtes de races à viande, voilà ce qu'on peut dire de cette reprise des ventes aux enchères dans le Canton de Berne. Schüpbach im Emmental a eu l'honneur d'ouvrir les débats en cette période de déconfinement.
Les prix étaient moyennement à très élevés. On s'y attendait d'ailleurs, car l'offre de bonnes vaches n'est pas excédentaire, loin de là. Certains ont retardé leurs achats jusqu'à la réouverture de ces marchés de Schüpbach (12 juin) et de Burgdorf (18 juin). Ainsi a-t-il fallu débourser allègrement au-dessus de 3500 francs pour obtenir une bonne laitière. Les organisateurs sont bien rodés dans l'exercice de la sélection du bétail qu'ils présentent, et il n'y a pas de lot invendu.
Difficile cependant de suivre des prix d'une telle facture pour vendre régulièrement au départ de l'écurie. On ne le répétera jamais assez: ce n'est pas la même chose de vendre sans frais au départ de la maison, en encaissant la vente au pied du camion, que de prendre le risque d'un transport et consacrer plus d'une demi-journée de travail à la présentation d'une bête sur un ring. Il doit bien y avoir environ 250 francs de différence de prix, tout bien calculé.
Tout est parti pour que les prix se maintiennent à des très bons niveaux pour les bêtes fraîches ou prêtes. Il semblerait qu'actuellement les vaches très ordinaires ne sont pas offertes sur le marché de la garde; elles valent trop sur le marché de l'engraissement et de la boucherie. C'est probablement la raison pour laquelle la moyenne est haute dans les mises traditionnelles actuellement.