Jusqu'à quand peut-on vendre une vache fraîche vêlée ?

Il est unanimement reconnu désormais que les jeunes vaches fraîches vêlées sont les plus demandées sur le marché. Mais sait-on vraiment quand les défendre le mieux sur le marché ?

20 May 2018 18:07 - CEST

Avec l'été qui approche, les génisses qui sont parties ou sont entrain de partir pour l'estivage, les écuries deviennent avares en jeunes vaches fraîches vêlées. Le prix de ces jeunes vaches, surtout au début de leur deuxième lactation, atteint des sommets entre début juin et début août. Il y a donc deux mois pendant lesquels les éleveurs qui ont la chance de vêler nombre de jeunes vaches peuvent aussi penser réaliser les meilleures ventes de l'année.

Pour ne pas louper ces ventes, il convient de considérer la chose suivante: une vache trop fraîche vêlée n'est une garantie sur le marché, ni pour son éleveur, ni pour l'acheteur. Comme on le sait, une vache qui vient de vêler doit correctement "se nettoyer" et mettre en route sa lactation. Cela prend un peu de temps, et il ne faut donc pas brûler les étapes. Les Maîtres Éleveurs considèrent que le meilleur moment pour mettre sur le marché une vache fraîche vêlée, c'est entre 30 et 50 jours après le vêlage. En respectant cela, on évite notamment pas mal d'ennuis dûs à du "mauvais lait", des mammites ou autres fièvres dûes aux déplacements, au changement d'alimentation, etc...

Idéalement donc, il faut que la vache ait pu participer à au moins un contrôle laitier, voire deux. C'est bien utile pour pouvoir juger de la réelle productivité de la vache, de ses teneurs en matières grasses et protéines, mais surtout pour se rassurer quant au nombre de cellules qui doit être bas et représente vraiment une condition sine qua non pour que la vache soit bien acceptée sur le marché. Prendre des risques n'est pas sage; ni pour le vendeur, ni pour l'acheteur, tant un "retour" pour vice caché est désagréable d'un côté comme de l'autre.

Aujourd'hui donc, fin mai 2018, rien ne presse encore de vendre les vaches "toutes fraîches". Il faudrait vendre les vaches vêlées entre le début avril et le 20 avril. Car le prix des vaches fraîches est appelé à augmenter inexorablement ces prochaines semaines. Même s'il ne va pas doubler bien sûr, ces quelques 200 francs de plus seront bien agréables dans la poche de l'éleveur, d'autant que la bête produit déjà une bonne quantité de lait chaque jour et qu'elle rapporte déjà davantage qu'elle ne coûte !

En effet, une vache vêlée fin mai, sera toujours considérée comme "fraîche" vers la fin juin-début juillet, et à ce moment-là, on peut penser qu'elle aura atteint le meilleur prix sur le marché. (A moins bien sûr que ne survienne un événement climatique ou autre complètement imprévu). Elles se vendront d'autant plus facilement que la demande sera supérieure. Ce serait étonnant qu'il en soit autrement après un début de saison plutôt calme. Avec les fenaisons, les paysans ont été aussi très affairés, et on a pensé à autre chose qu'aux vaches fin avril-début mai. Avec l'allongement des journées en juin, on aura aussi davantage de temps pour commercer ONLINE sur SWISSKUH, tout en prenant un dernier verre sur la terrasse; chez soi ou ailleurs. Dans le calme, au frais. Voilà le programme que vous propose SWISSKUH !!

Par contre, dès la fin juillet, on pourra songer à commencer à vendre les vaches un peu plus "fraîches vêlées", mais en respectant en tous cas la règle du premier contrôle laitier, car on peut raisonnablement penser que les prix vont se tasser un peu à l'approche des désalpes.

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